
Notre perception du cadre de vie en général et de l'architecture en particulier a profondément évolué avec l'apparition des modes de représentation virtuels. Le nécessaire effort pour comprendre un concept dans sa globalité a été balayé par la force d'images plus « vraies », mais surtout plus séduisantes, que la réalité, étayées de discours environnementaux certes attrayants, mais souvent formatés à l'aune des différentes labellisations envisagées.
Qu'avons-nous perdu ou gagné dans ces mutations inéluctables ?
Vu le nombre de spécialistes qui se penchent tels des fées sur le berceau de tous nouveaux projets, il faut espérer que nous aurons des bâtiments vertueux sur le plan économique et environnemental... Mais nous manquons encore de recul pour connaître le plein succès de l'entreprise.
A nous, Architectes, de remettre l'usage au cœur de nos préoccupations et de donner une « âme » pérenne à cette matérialité en devenir, toutes choses parfois difficiles à appréhender et partager au stade du projet mais qui font la véritable réussite d'un bâtiment, d'un quartier, d'une ville.